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Journée doctorale de l'IRePh

Publié le 5 mai 2015 Mis à jour le 13 mars 2018

La journée doctorale 2015 de l'Ireph donnera la parole à 11 doctorants du laboratoire. Ils présenteront leurs recherches et discuteront de leurs avancées et objectifs avec l'ensemble des membres (enseignants, doctorants et chercheurs associés). Cette journée, à vocation pédagogique, constitue un rendez-vous privilégié de cette équipe de recherche et de formation, spécialiste des multiples dimensions philosophiques des "formes de l'expérience".

Date(s)

le 1 juin 2015

de 9h à 18h
Lieu(x)

Libellé inconnu

Salle en attente de confirmation
PROGRAMME

9h Accueil

9h15 Ouverture de la journée par Denis FOREST, directeur de l'IRePh

9h30 Helena CANADAS SALVADOR, intitulé de la thèse  « Lumière nuitale du noir, les Dark Paintings de M. Rothko »
Inscrite depuis 2013 en cotutelle avec l’Université de Pompeu Fabra de Barcelone, sous la direction de Baldine SAINT GIRONS et Amador VEGA ESQUERRA
Présentation : « Lumière nuital du noir, les Dark Paintings de M. Rothko »
L’art c’est souvent s’ouvrir au mystère, se sentir perdus, ébranlés et pourtant attirés par l’abîme. Face à une peinture, suspendre le jugement de la raison et s’émerveiller de la présence que surgit. Une couleur, une tonalité affective; résonnent en nous les vibrations de l’âme. Quel mystère est celui de la palette assombrie des dernières oeuvres de Mark Rothko c’est ce que nous essayerons de dévoiler ici, pas pour trouver des réponses sur ce qui est représenté mais sur ce que nous sentons lors de l’expérience esthétique.

10h Roberto FARRIOL GONZALEZ, intitulé de la thèse « L'inutilité de l'art et son pouvoir subjectif et social ». Inscrit depuis novembre 2011 sous la direction de Baldine SAINT GIRONS
Présentation : « Ni un luxe ni un plaisir : lecture psychanalytique pour une nouvelle inutilité de l’art. »
L’idée d’une condition inutile des arts peut être autant controversée qu’acceptée. Malgré une considérable tradition philosophique qui laissera les arts du côté des luxes accessoires (Locke, Bentham parmi d’autres), ses opposants feront l’éloge à cette inutilité, en tant que luxe indispensable pour le bonheur et l’obtention du plaisir. Or, la condition inutile de l’art a été affirmée aussi par des artistes, tels comme Joseph Kossuth, Francis Bacon et Marcel Duchamp parmi d’autres. Ils ne considèrent pas cette inutilité comme dégradante, mais comme la vraie puissance artistique.
L’exposé présentera quelques références dans la philosophie pour soutenir autrement la radicale inutilité de l’art. a) non pas comme un luxe, mais comme un « pour tous » ; b) non pas comme un plaisir, mais comme un au-delà le principe du plaisir ; c) que tout effort de rendre utile l’art ne serait que continuer sous les mêmes préceptes qui méprisent son inutilité.

10h30 Anthony FERREIRA, intitulé de la thèse « Le spectre de l'addiction ; approche dimensionnelle, analyse conceptuelle et implications éthiques »
Inscrit depuis octobre 2014 sous la direction de Denis FOREST.
Présentation : « Le spectre de l’addiction »
Le concept d'addiction est apparu au 19em siècle, transformant un phénomène moral millénaire en maladie liée à une substance (l'alcool). L'invention de nouvelles substances et le passage de l'une à l'autre par les consommateurs, donnera naissance au mot « toxicomanie », «l’addiction » devenant alors « dépendance ». Le modèle de la dépendance est remis en cause dès son élaboration, le concept devient flou et le modèle maladie se voit rejeté par certains. Le récent DSM V ré-introduit le mot « addiction » et opère un nouveau remodelage, mais ne contente aucun des acteurs en présence. Restant sur une position floue et en retard sur la clinique et la pratique quotidienne de la prise en charge de l'addiction, il ne permet pas une définition claire et unifiée du concept. Or, une définition claire du concept, est nécessaire pour sortir des ambiguïtés et des oppositions qui laissent les acteurs de l'addiction dans un flou préjudiciable. Et d'ailleurs, y-a-t-il une unité dans ce concept mouvant, aux objets aujourd’hui devenus multiples, bien au delà des « drogues », est-ce que changer les mots pour en parler a consisté à changer de regard seulement ou d'objet lui même et parle-t-on alors vraiment de la même chose dans les différents « camps » ? Ces quelques questions peuvent être des étapes dans la levée des ambiguïtés pour une définition claire de ce qu'est, et ce que n'est pas, l'addiction.
 

11h-11h15 // Pause café


11h15 Antoine GALLAY, intitulé de la thèse « L’œil ou la règle? Les débats sur la validité des modèles géométriques appliqués aux pratiques de représentation et à l’étude de la perception dans les milieux artistiques et scientifiques à Paris, 1660-1690. »
Inscrit depuis 2014 en cotutelle avec l’Université de Genève, sous la direction de Philippe HAMOU et Jan BLANC.
Présentation : « Ecrire l’histoire de la vision : problèmes méthodologiques et épistémologiques »
Cette présentation se propose d’introduire certains problèmes liés à l’écriture de l’histoire de la vision. Les rares histoires de la vision qui se réfèrent plus ou moins explicitement comme telles – celles de Jonathan Crary, de Stevlana Alpers, de Martin Jay ou de Stuart Clark – soulèvent plusieurs problèmes : difficulté de relier entre elles théories et pratiques de la vision au sein d’un même champ d’activité, difficulté de relier théories et pratiques de la vision entre différents champs d’activité, enfin difficulté de relier entre eux le contenu de ces histoires. Je discuterai de la manière dont ces problèmes d’ordre méthodologique soulèvent ou renvoient à des problèmes d’ordre épistémologique qu’il s’agit pour moi de clarifier.

11h45 Lorraine GERARDIN-LAVERGE, intitulé de la thèse « La mémoire reconstructive. Repenser la mémoire pour penser l'identité personnelle »
Inscrite depuis septembre 2013 sous la direction de Denis FOREST.
Présentation : « Repenser la mémoire : remémoration, reconstruction, projection »
Les recherches récentes en neuropsychologie nous invitent à repenser les fonctions de la mémoire. Loin d'être seulement une faculté de rétention fidèle d'informations, la mémoire autobiographique apparaît aussi comme une activité créatrice, qui reconstruit ses contenus pour préparer le futur. La philosophie ne peut ignorer ces recherches dans la mesure où elles nous forcent à questionner et préciser un concept adéquat de mémoire personnelle. L'enjeu devient donc de formuler un concept de mémoire opérant et d'en tirer des conséquences adéquates pour la pensée du concept de personne.

12H15 Julien LACAILLE, intitulé de la thèse « Tetens et Kant : psychologie transcendantale et philosophie critique ». Inscrit depuis décembre 2011 en cotutelle avec la Johannes Gutenberg Univerität Mainz sous la direction de Jean SEIDENGART.
Présentation JD: "Tetens et Kant : psychologie empirique et philosophie transcendantale"
 
12h45-14h15 // Déjeuner


14h15 Soudabeh MARIN, intitulé de la thèse « Droit, souci de soi et médecine de l'âme : éthique et vie philosophique chez Ostad Elahi (1895-1974) »
Inscrite depuis 2008 sous la direction de François BALAUDE.
Présentation : « Droit, souci de soi et médecine de l'âme : éthique et vie philosophique chez Ostad Elahi (1895-1974) »
Cette présentation s'articule autour de la vie et de la pensée d'un philosophe et magistrat iranien, Ostad Elahi (1895-1974). Issu du courant de la mystique kurdo-persane, Ostad Elahi expérimente dans sa jeunesse l'ascèse et les exercices spirituels sous la direction de son père dans le cadre d'une tradition spirituelle où les motifs pythagoriciens et néoplatoniciens sont présents. Il mettra en œuvre, par la suite, à travers une vie philosophique qu'il adapte à la modernité, une éthique aristotélicienne et galénique tournée vers la vertu, la médecine de l'âme et la maîtrise des passions. Il développera une theoria à laquelle il ajustera une praxis minutieusement éprouvée, établissant une véritable paideia dont la finalité est de mener la raison-sagesse à sa perfection, la rendant ainsi apte à saisir la Vérité. Notre recherche se propose de présenter le système établi par Ostad Elahi dans la droite ligne de la philosophie antique et médiévale et d'expliquer la réception iranienne du concept de "vie philosophique" et son évolution jusqu'à la période contemporaine."

14h45 Beat MICHEL, intitulé de la thèse : « Phénoménalité et matérialité ». Inscrit depuis 2014 sous la direction de François SEBBAH.
Présentation : « La réalité est-elle une ? »
Un domaine autonome de la subjectivité pure a été mis au jour par Descartes dans ses méditations métaphysiques. À la même période, Galilée pose les bases d'une science purement objective en éliminant toute référence à la perception subjective. Alors que l'impulsion galiléenne se propagera à travers les siècles pour aboutir aux sciences de la nature modernes, l'intuition cartésienne sera reprise au vingtième siècle par la phénoménologie husserlienne. Dès lors, faut-il concevoir deux réalités à jamais séparées, l'une purement subjective, l'autre objective ? L'une peut-elle être réduite à l'autre ? Peut-on réduire la conscience à son substrat physiologique. Ou au contraire, s'agit-il, par la réduction phénoménologique, d'absorber la réalité objective dans la conscience ? À l'opposé de ces démarches réductives, l'hypothèse de travail de mes recherches est celle d'une réalité unifiée. La présence de la conscience au sein de cette réalité engendre toutefois une structure complexe et intrinsèquement circulaire. En plus des phénoménologies de Husserl et de Michel Henry, je me base également sur la philosophie de l'esprit d'expression anglo-saxonne.

15h15 Thomas MORISSET, intitulé de la thèse « Du beau jeu. Pour une esthétique des jeux vidéo »
Inscrit depuis 2014 en cotutelle avec l’Université Paris IV sous la direction de François SEBBAH et Marianne MASSIN.
Présentation : « Le sujet du jeu chez Kant »
Pourquoi en revenir à Kant pour parler de jeux vidéo ? Parce que le jeu est à la fois notre objet et un des principaux concepts de la tradition esthétique à l’intérieur de laquelle nous essayons de l’analyser. Or, bien que partageant un même nom, ces deux facettes du mot semblent pourtant ne pas aller ensemble et l’un des enjeux de notre thèse est précisément de montrer comment les deux peuvent s’accorder. Il semble qu’une des racines de ce problème puisse être trouvée chez Kant lui-même, si l’on s’intéresse au problème de savoir qui, ou quoi, joue. On voit ainsi deux régimes du jeu se détacher chez lui : un jeu “intérieur”, où ce sont les facultés qui jouent et qui est la base du jugement esthétique, et un jeu “extérieur”, où c’est bien le sujet qui joue, mais où le jeu, dans ce cas, reste du divertissement. L’enjeu de notre communication sera alors double : du point de vue de la pensée kantienne, il s’agira de montrer comment ces deux valeurs procèdent du même modèle du jeu et ne sont pas deux concepts différents. Pour notre propre recherche philosophique, il s’agira alors d’interroger ce modèle mis au jour et notamment la qualité exclusive de divertissement accordée au jeu extérieur.
 
15h45-16h // Pause


16h00 Gaëtan PEGNY, intitulé de la thèse « Bernard Bolzano et l'idéalisme allemand: la question de l'a priori ». Inscrit depuis 2006 en cotutelle avec l’Université d'Oldenburg sous la direction de Jean Seidengart

16h30 Jin QIAN, intitulé de la thèse « Recherche comparative sur l'esthétique du sublime en Chine et en Occident »
Inscrite depuis 2011 sous la direction de Baldine SAINT GIRONS

Mis à jour le 13 mars 2018