Colloque « Aux détours des anciens : Vie bonne, vulnérabilité, communs »
Publié le 15 janvier 2016–Mis à jour le 13 mars 2018
Vie bonne, vulnérabilité, commun(s). Autant de termes contemporains dont ce colloque désire sonder les origines anciennes, et évaluer les stratégies contemporaines de réappropriation de l'Antiquité.
Date(s)
le 25 mars 2016
De 10h-12h et de 14h à 18h30
Lieu(x)
Bâtiment Max Weber (W)
Salle des conférences du nouveau bâtiment W Max Weber (en face du bâtiment A)
Vie bonne, vulnérabilité, commun-s sont quelques uns des nouveaux thèmes privilégiés de la philosophie contemporaine – la philosophie morale, sociale et/ou politique. Ces thématiques – considérées jusque là comme peu techniques et pour cette raison laissées aux moralistes et aux essayistes – font retour sur une scène philosophique longtemps occupée de formalisme analytique ou de débats polarisés par la formulation kantienne de la question morale. Ce faisant, les philosophes contemporain-e-s retrouvent là des préoccupations chères à l’Antiquité, qu’il s’agisse de la vie bonne, de la fragilité ou de la notion de commun-s.
Reste alors à comprendre pourquoi et en quoi le détour par les Anciens apparaît aujourd’hui nécessaire pour repenser le champ moral et politique et en réactualiser la grammaire conceptuelle. Pourquoi et comment pose-t-on aujourd’hui la question de la vie bonne, de la fragilité, du commun ? Qu’est-ce qui, dans notre présent, fonde la nécessité de telles questions ?
Une autre question serait de savoir précisément ce que les philosophes contemporain-e-s empruntent à l’Antiquité, comment ils et elles travaillent ces thématiques fondatrices de la pensée ancienne, et comment ils et elles en viennent ainsi à poser à nouveaux frais la question de la vie bonne, de la fragilité, du commun.
Ces thématiques font en effet l’objet d’une problématisation singulière qui n’est pas la répétition stérile des questionnements des Anciens, et qu’il importe d’interroger tout à la fois dans ce qui en fait l’actualité (pourquoi ces questions s’imposent à nous aujourd’hui ?) et dans ce qu’elle révèle d’actualité des Anciens (pourquoi la référence aux Anciens s’impose-t-elle à nous ?).
Programme
10h-12h00 : La vie bonne Lucie Wezel (Université Paris Nanterre) : « De l'expérience de la vie mutilée à la négation déterminée de la morale : la question de la vie bonne chez T.W. Adorno ». Charlotte Murgier (UPEC) : « Comment choisir sa vie ? Critères de la vie bonne et limites du choix des vies dans les philosophies antiques » Discussion
14h-16h : La vulnérabilité Marie Garrau (Sophiapol / Université Paris Nanterre) : « Peut-on penser la vulnérabilité indépendamment d'une conception de la vie bonne? À propos des usages de la catégorie de vulnérabilité chez Nussbaum et Butler » Etienne Helmer (U. Porto Rico): « La figure du mendiant dans la pensée grecque : de la marginalité à la centralité, de la vulnérabilité à la puissance » Discussion
16h30-18h30 : Le(s) commun(s) Pierre Sauvêtre (Lille I // Université Paris Nanterre): « Koinon versus Omnes et singulatim : le commun comme critique de la raison politique moderne » Arnaud Macé (U. Franche-Comté): « Le commun se dit en plusieurs sens » Discussion et conclusion de la journée
Partenaires :
Université Université Paris Nanterre, Laboratoire IREPH Cnam, « Atelier critique » (Laboratoires Lise-Cnrs et Dicen-Idf)