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- Libellé inconnu,
Le vice et ses vertus II. Théories des vices dans la philosophie antique
Publié le 1 novembre 2016
–
Mis à jour le 13 mars 2018
Date(s)
du 9 décembre 2016 au 10 décembre 2016
Journée 1 | Vendredi 9 décembre 2016 | Université paris Ouest Nanterre La Défense
10h-17h
Journée 2 | Samedi 10 décembre 2016 | Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
9h30-12h
10h-17h
Journée 2 | Samedi 10 décembre 2016 | Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
9h30-12h
Lieu(x)
Bâtiment Paul Ricoeur (L)
Journée 1 | Vendredi 9 décembre 2016 | Université paris Ouest Nanterre La Défense, Bâtiment L, 4ème étage, Salle des conseils.
Journée 2 | Samedi 10 décembre 2016 | Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, UFR de Philosophie, 17 rue de la Sorbonne, Esc. C, Salle Cavaillès
Journée 2 | Samedi 10 décembre 2016 | Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, UFR de Philosophie, 17 rue de la Sorbonne, Esc. C, Salle Cavaillès
Pour toute philosophie qui a pour horizon la vertu, les vices, parfois innomés, constituent apparemment la menace de sa destruction ou de sa corruption. Ainsi le lien intime qui associe la philosophie ancienne et la recherche de la vertu a-t-il occulté l’intérêt non moins grand des philosophies anciennes pour la variété, les origines et les causes, et les usages des vices. Ce colloque a pour ambition de renverser le point de départ de l’analyse des théories éthiques et politiques anciennes, et d’interroger le miroir brisé des vertus : les vices, les turpitudes et perversions.
Un premier enjeu de ce colloque est celui d’une « cartographie » des vices dans l’Antiquité. Quels sont les vices que reconnaîtraient les anciens ? Comme la tête de l’hydre, ils sont multiples ; mais cette multiplicité est-elle exclusive d’une typologie des comportements vicieux ? Certains vices sont sans doute plus paradigmatiques que d’autres (l’irascibilité, la cupidité, la témérité ou la lâcheté), d’autres sont plus raffinés (les variétés de la pleonexia, l’envie jalouse), d’autres enfin plus imperceptibles ou plus communs et sans pour autant être moins dangereux (mollesse, paresse et précipitation). Pour redonner aux vices leur place dans le paysage anthropologique, littéraire, historique et philosophique, il est nécessaire de s’interroger sur les critères de classification et comprendre quelles sont les normes qui guident la reconnaissance de tel ou tel comportement jugé « vicieux ».
Un second axe est celui de l’étude des vices et de leur puissance. Reconnaître les vices, ce n’est pas seulement les nommer au miroir des vertus correspondantes, c’est interroger leur fonctionnement spécifique, leurs causes et effets sur le caractère, les modes de vie et les cités. Qu’il s’agisse d’une disposition maligne du corps, d’un dérèglement des facultés, ou encore de l’effet d’une disposition anthropologique si commune et pourtant « contre-nature », le vice fait l’objet, peut-être plus discret, d’une étiologie dont il faut déterminer les principes. Les interactions âme-corps, le rôle des représentations et des jugements, les causes psycho-sociales sont autant de pistes pour donner aux vices une explication causale à la mesure de leurs effets.
Un troisième axe de ce colloque est celui, moins étudié, de l’« usage des vices » comme on pourrait parler d’usages des plaisirs. Car si les vices sont bien en un sens la matière commune d’un caractère qu’il convient d’éduquer, les théories du vices doivent pouvoir utiliser les ressources de ces dispositions comme autant de leviers vers la vertu, et cerner les outils idoines de leur éradication, rectification, ou usages détournés. Du portrait édifiant du vicieux à la théorisation du châtiment, en passant par des expériences-limites comme l’ivresse, les théoriciens de l’Antiquité ont su trouver dans les vices un terrain d’exploration dont il faut baliser les frontières.
Programme
Journée 1 | Vendredi 9 décembre 2016 | Université paris Ouest Nanterre La Défense
Un premier enjeu de ce colloque est celui d’une « cartographie » des vices dans l’Antiquité. Quels sont les vices que reconnaîtraient les anciens ? Comme la tête de l’hydre, ils sont multiples ; mais cette multiplicité est-elle exclusive d’une typologie des comportements vicieux ? Certains vices sont sans doute plus paradigmatiques que d’autres (l’irascibilité, la cupidité, la témérité ou la lâcheté), d’autres sont plus raffinés (les variétés de la pleonexia, l’envie jalouse), d’autres enfin plus imperceptibles ou plus communs et sans pour autant être moins dangereux (mollesse, paresse et précipitation). Pour redonner aux vices leur place dans le paysage anthropologique, littéraire, historique et philosophique, il est nécessaire de s’interroger sur les critères de classification et comprendre quelles sont les normes qui guident la reconnaissance de tel ou tel comportement jugé « vicieux ».
Un second axe est celui de l’étude des vices et de leur puissance. Reconnaître les vices, ce n’est pas seulement les nommer au miroir des vertus correspondantes, c’est interroger leur fonctionnement spécifique, leurs causes et effets sur le caractère, les modes de vie et les cités. Qu’il s’agisse d’une disposition maligne du corps, d’un dérèglement des facultés, ou encore de l’effet d’une disposition anthropologique si commune et pourtant « contre-nature », le vice fait l’objet, peut-être plus discret, d’une étiologie dont il faut déterminer les principes. Les interactions âme-corps, le rôle des représentations et des jugements, les causes psycho-sociales sont autant de pistes pour donner aux vices une explication causale à la mesure de leurs effets.
Un troisième axe de ce colloque est celui, moins étudié, de l’« usage des vices » comme on pourrait parler d’usages des plaisirs. Car si les vices sont bien en un sens la matière commune d’un caractère qu’il convient d’éduquer, les théories du vices doivent pouvoir utiliser les ressources de ces dispositions comme autant de leviers vers la vertu, et cerner les outils idoines de leur éradication, rectification, ou usages détournés. Du portrait édifiant du vicieux à la théorisation du châtiment, en passant par des expériences-limites comme l’ivresse, les théoriciens de l’Antiquité ont su trouver dans les vices un terrain d’exploration dont il faut baliser les frontières.
Programme
Journée 1 | Vendredi 9 décembre 2016 | Université paris Ouest Nanterre La Défense
- 10h Ouverture du colloque
- 10h10 Paul Demont (Université de Paris IV) : « Les causes médicales du vice »
- 10h50 Discussion
- 11h20 Pause
- 11h40 Teun Tieleman (Utrecht Universiteit) : « Stoic Vices »
- 12h20 Discussion
- 12h50 Pause Déjeuner
- 14h30 Isabelle Koch (Université d’Aix-Marseille) : « Le péché comme aversio a Deo chez Augustin »
- 15h10 Discussion
- 15h40 Pause
- 16h Dominique Demange (Université de Paris Nanterre): « De la passion au vice, ou pourquoi le désaccord entre stoïciens et péripatéticiens ne se réduit pas à peu de choses »
- 16h40 Discussion
Journée 2 | Samedi 10 décembre | Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Salle Cavaillès
- 9h30 Douglas Cairns (Edinburgh University) : « Aristotle on Hybris and Injustice »
- 10h10 Discussion
- 10h40 Pause
- 11h00 Mauro Bonazzi (Université de Milan) : « Le vice chez Plotin et les platoniciens »
- 11h40 Discussion
- 12h10 Fin du colloque
Partenaires :
Ce colloque est organisé avec les soutiens de l’ED 139, de l’Institut de Recherches Philosophiques (EA373), du Master de Philosophie accompagné (Paris –Nanterre), et du centre de recherches GRAMATA (de l’UMR 7219) de l’Université de Paris 1
Mis à jour le 13 mars 2018
Contact :
Christelle VEILLARD : christelle.veillard@parisnanterre.fr
Programme
Téléchargez le programme ci-joint.
Exempliers et texte
Les exempliers, ainsi que certains textes des conférenciers sont disponibles en suivant ce lien. Un mot de passe donné lors du colloque vous sera demandé.